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Chapitre VIII – Où je continue à continuer
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Salut la Voxanie, ça faisait un bail que je n’avais pas posté. Vous pourriez vous dire que j’avais résolu mes soucis et que j’écumais le bitume alsacien plutôt que le web...
Que nenni :-(
La moto n’est toujours pas roulante même si je pense, enfin, tangenter sérieusement l’objectif.
Comment j’ai encore réussi à -mal- me débrouiller ???
Et bien voila : Suite à mon dernier test routier, j’avais donc quelques petits chantiers de prévus. Réparer le compte tour, changer la durite du reniflard, installer un lèche roue sympa trouvé sur le bon coin et remplacer le « tableau de bord » qui a fini par casser sur un mauvais mouvement de ma part . J’ai également réussi à ouvrir le compte tour (que j’avais acheté d’occasion pour remplacer celui d’origine qui était mort, je veux bien le donner au club au passage si vous voulez tenter de le réparer ; je n’y suis pas parvenu – le souci semble électrique/onique) et à revisser avec du frein filet et en brûlant un cierge les mini-vis du cadran.
J’ai changé la durite du reniflard qui était effectivement usée...le souci venait peut être juste du serrage du collier, mais dans le doute…
J’ai démonté la roue arrière et installé le lèche roue.
Tout ça sans rien casser d’autres ! Je progresse !
Je refais un cycle de chauffe et tout semble bien, le ventilo déclenche…..comme je m’y attendais j’ai une petite fuite d’eau sur un des raccords du circuit de refroidissement (j’ai toujours l’un ou l’autre collier à bidouiller pour bien étanchéifier), rien de bien grave. Casque, gants, trèfle à 4 feuille, patte de lapin et gourmette à l’effigie de Saint Christophe, je suis paré pour un test.
Et comme d’hab, dès les premières minutes j’ai un truc qui va pas. Un ou deux chocs sourds qui « stoppent » la moto et des bruits bizarres qui semblent venir du moteur. Je reviens à la maison et je dors la dessus. Le lendemain matin j’ai le déclic, bon sang mais c’est bien sur, j’ai mal réglé la tension de ma chaîne et c’est elle qui a du taper et zigzaguer avec forces bruits et « chocs ». Quelques jours plus tard, je la règle de nouveau - effectivement j’avais trop de mou et je repars faire un tour de quartier. Las il n’y a plus de chocs mais toujours ce bruit inquiétant et cette sensation étrange qui émane de la moto.
J’avoue que là, ça me plombe le moral, ce qui explique sans doute pourquoi - en y ajoutant le travail, la vie de famille et le vacances- j’ai fait traîner les choses.
J’échange avec la com technique et j’expose ma crainte, même si ça me semble hautement improbable, que la distri se soit décalée car je ne vois pas (encore) ce qui peut expliquer le problème. Vincent me conseille de vérifier le calage par acquis de conscience et il a raison. Comme c’est un truc un poil long à faire, j’attends d’avoir deux jours de calme et j’appelle un ami hautement plus qualifié que moi à la rescousse.
Me revoilà donc à démonter une fois de plus tout le baz..le Café :-) pour accéder aux couvres culasses. Ah…. la joie intense de mettre encore la moto en pièce pour atteindre ce fichu couvre culasse arrière. Allez, je ne boude pas mon plaisir, j’ai une vraie satisfaction à faire ce genre de chantier. Elle n’en serait que plus intense si j’arrivais également à rouler avec la moto par la suite :-)
Bref, mon pote ceinture noire troisième dan de restauration mécanique - il est plutôt sur de l’anglaise ;-) me scrute tout ça. Et alors ???????? bah rien…. RAS, la distribution est calée nickel, la tension de chaîne est là. Il reprend les jeux aux soupapes, qui sont un peu au dessus de la cible, mais rien de bien méchant.
On remonte tout et on fait tourner le moteur sans eau juste pour voir si quelque chose a changé. Au neutre et au ralenti, rien à dire. Je mets une vitesse et fait tourner la roue arrière et là on entend tout de suite ce bruit bizarre. Ah ah ! Aurait-on enfin une nouvelle piste !
Je démonte le capot de pignon de sortie de boite. J’avais remplacé le pignon d’origine par un 17 comme certains le conseillent. Pour rappel j’ai déjà roulé avec cet ensemble pignon chaîne couronne, sans souci à ce niveau. Donc je n’avais pas spécialement pensé que le problème se situait là...Évidemment, après coup on se dit que j’aurai du commencer là, mais on est toujours plus malin après qu’avant….Je démonte la chaîne à l’aide du maillon rapide (spoiler alerte, je viens de vous donner un gros indice sur le coupable potentiel) et on regarde ce pignon. Il a effectivement un jeu latéral d’environ 3/10 de mm et derrière le pignon on voit nettement que la chaîne a heurté le carter de la boite de vitesse. On avance dans l’enquête...
J’essaie de me refaire le film des évènements (et oui dans la réalité il se passe toujours pleins de jours entre chaque étape et parfois on oublie quoi est arrivé quand…). Je n’avais pas changé le PSB en une fois. Je l’avais démonté très en amont et remplacé par le nouveau lorsque je l’avais reçu….avais-je du jeu sur celui d’origine ? Aucune idée. Comme je l’ai encore, j’enlève le 17 et remet le 18. Aucun jeu latéral….Nous en concluons que c’est l’association d’une chaîne sans doute trop molle avec un pignon «baladeur » qui est sans doute à l’origine du problème. C’est plutôt une bonne nouvelle car ça innocente le moteur et la réparation est simple.
NOTE TECHNIQUE : je fais une pause dans le récit pour préciser que le jeu latéral du pignon est in fine normal d’après la com technique qui me recommande en revanche plutôt de faire un 18*42 plutôt qu’un 17*39 (18*39 en origine). Je tue le suspense Homérique de mon récit mais je préfère quand même ne pas vous laisser sur une info incorrecte. Au passage le PSB a un sens et non ce n’est pas forcément coté écriture face à soit au cas où vous auriez un doute, c’aurait été trop simple! Je laisse donc le PSB en 18 et entreprend de remonter toute la moto...et encore une fois on est un dimanche soir, tard, et je n’ai pas le temps de tout finir. Je n’essaie même pas car je suis crevé et je sais que c’est dans ces cas là qu’on fait des bêtises. Je préfère donc ranger et finir la semaine suivante. Finalement quelques jours plus tard, j’arrive à remonter les derniers éléments et je peux démarrer la moto sur sa béquille d’atelier. Je fais un cycle de chauffe. Pas de fuite d’huile, pas de fuite d’eau, pas de fuite du pilote, bruit normal toutes les loupiottes sont fonctionnelles, donc à priori j’ai bien tout remonté...J’engage la première et embraye, toujours sur la béquille d’atelier. Le pignon de 18 frotte contre le guide chaîne, ce n’est pas nouveau, j’en avais parlé à la com technique et c’est semble t’il parfois le cas. Métal contre plastique c’est pas un drame mais bon ça fait quand même un poil désordre. Mais surtout très rapidement je vois que la chaîne fait du bruit, tressaute, se ballade.
Mais je suis maudit
In fine et après une énième séance de démontages et tests je constate que le souci vient de mon maillon rapide. Il est plus large que les maillons de base, et le PSB en 17, du fait de son jeu axial lui permet de s’approcher encore plus du carter jusqu’à le toucher sur la protubérance du haut. Je vous passe l’histoire du pourquoi du comment j’ai fini avec un maillon rapide (la chaîne est une chaîne neuve pour Voxan Café Racer...ne vous montez pas le bourrichon non plus), mais j’ai bien l’impression que c’est lui qui fait « sauter » l’ensemble a chaque passage sur le pignon. La question à 100 euros c’est comment j’ai pu faire un premier roulage de 80km sans que cela ne se produise ?
C’est en écrivant ce compte rendu (l’importance de débrieffer les choses...) que, finalement, je pense comprendre le déroulé. Et c’est encore une fois entièrement de ma faute et pas celle du matériel :-) Lors de mon premier roulage la tension de chaîne était OK et la chaîne glissait normalement, malgré le maillon rapide. Lors de la pose de mon lèche-roue j’ai démonté la roue arrière et comme dit plus haut je n’ai pas suffisamment tendue la chaîne. Je pense que lors du roulage suivant la chaîne se baladait trop et le maillon rapide - qui est plus large que les autres maillons- a accroché le carter de boite en s’abîmant au passage. Ça colle bien avec le déroulé des évènements car avant ce choc, la moto avait roulé sans souci et c’est ensuite que c’est parti de travers.
Bref j’ai commandé un ensemble chaîne-pignon neuf et un guide chaîne pour faire bonne mesure...j’espère que ce sera la fin de mes aventures mécaniques………. du moins de la saison 1 :-)
Merci de m’avoir lu jusque là et merci à tous les bénévoles du club.
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. Zéro fuite cette fois. Je pars et sur les premiers hectomètres, je vérifie que tout répond sans souci. Les vitesses passent toutes, le freinage est présent (il va s’améliorer au fur et à mesure que les plaquettes se rodent). Le moteur a plus un bruit de deux chevaux énervées que de Lambo sereine mais pour un V2, rien d’anormal...Il y a un léger cliquetis constant audible quand on est sur la moto, moins quand on est à coté...je suis un maniaque des bruits donc il faudra que je m’y fasse je pense...Je suis impressionné par la stabilité et la précision de la moto, meilleure que sur mon roadster moderne, ça tourne rien qu’en regardant et ça bouge pas d’un chouilla. Très rassurant. Le moteur a une injection soignée. En ville à cinquante, la moto accepte la cinquième sans cogner ce qui est un bon point. Et du coup lorsqu’on escalade le compte tour, il se passe un truc à 6000 tours minute. Jusque là la moto pousse mais sans plus mais à 6000 ça change radicalement de visage et ça envoie méchamment. Je n’ai fait qu’une ou deux accélérations et je n’ai pas du dépasser les 8500 tours mais en tout cas les chevaux semblent être tous parqués entre 6000 et la zone rouge. Comme mon ECU a visiblement été modifié par un préparateur allemand est-ce le comportement typique du V2, je ne sais pas….
, les deux micros vis qui fixent la plaque sérigraphiée au mécanisme se sont dévissés (sans doute pas assez vissées lors de la réparation) donc la plaque tourne sur son axe...Je dis ça sans animosité ni reproche au vendeur, je suis bien placé pour savoir à quel point même les choses simples ne le sont jamais vraiment quand on fait quelque chose de ce genre...