Chapitre VII
Suite et Fin (spoiler alerte c’est faux

…)
Bonjour la Voxanie.
Aujourd’hui j’ai enfin pu faire un premier tour avec le Café racer
Mais reprenons là où je vous avais laissé. J’ai remonté les étriers de freins (avec les bons joints) et la remise en pression du liquide de freinage s’est passée sans problème, je deviens presque bon à ça
Pour ce qui est de la vidange d’huile, j’ai tout fait comme dans la notice et remis tout « neuf » pour avoir zéro doute. Ensuite il faut de nouveau tout remonter et finalement la moto est prête pour le mini salon « moto » organisé dans mon patelin samedi dernier. Fière de moi j’enfourche la bête et démarre pour m’y rendre...en refermant le portail je constate immédiatement un goutte à goutte au niveau du couvercle de filtre à huile….Allez encore une occasion de rouler qui s’évapore. Je relis une énième fois le doc et en effet il est noté que sur les premiers modèles, le joint est faiblard et peut se coincer dans certains cas. C’est forcément ça...C’est la troisième fois que je change ce joint, les deux première sans aucun souci et je n’ai pas fait spécialement attention cette fois là. La bonne nouvelle c’est que la fuite stoppe dès que le moteur est coupé et la moto sur la béquille. Du coup moitié fainéant, moitié malin, le lendemain matin, je mets un bac propre sous la moto et dévisse soigneusement le couvercle. Je récupère le peu d’huile qui s’échappe du logement. En effet le joint est abîmé. J’en ai un d’avance donc je le remplace et je repositionne le couvercle tout en formulant des incantations vaudous...je serre au couple et je mesure la quantité d’huile qui est tombée pour la remplacer par de la neuve avec une louchette en plus pour compenser les gouttes qui sont tombées. Je fais tourner le moteur, coupe et vérifie le niveau. Tout semble OK. Il est dimanche soir, je bâche...ça attendra la semaine suivante.
Et enfin arrive la semaine suivante...Il fait très chaud mais je vais rouler. Je ne connais pas la moto, le pneu arrière est neuf, les plaquettes aussi donc pas un rythme de grand prix. J’en suis incapable de toute façon. Contact, MOTEUR, ça tourne ! Effectivement, le moteur tourne

. Zéro fuite cette fois. Je pars et sur les premiers hectomètres, je vérifie que tout répond sans souci. Les vitesses passent toutes, le freinage est présent (il va s’améliorer au fur et à mesure que les plaquettes se rodent). Le moteur a plus un bruit de deux chevaux énervées que de Lambo sereine mais pour un V2, rien d’anormal...Il y a un léger cliquetis constant audible quand on est sur la moto, moins quand on est à coté...je suis un maniaque des bruits donc il faudra que je m’y fasse je pense...Je suis impressionné par la stabilité et la précision de la moto, meilleure que sur mon roadster moderne, ça tourne rien qu’en regardant et ça bouge pas d’un chouilla. Très rassurant. Le moteur a une injection soignée. En ville à cinquante, la moto accepte la cinquième sans cogner ce qui est un bon point. Et du coup lorsqu’on escalade le compte tour, il se passe un truc à 6000 tours minute. Jusque là la moto pousse mais sans plus mais à 6000 ça change radicalement de visage et ça envoie méchamment. Je n’ai fait qu’une ou deux accélérations et je n’ai pas du dépasser les 8500 tours mais en tout cas les chevaux semblent être tous parqués entre 6000 et la zone rouge. Comme mon ECU a visiblement été modifié par un préparateur allemand est-ce le comportement typique du V2, je ne sais pas….
Au bout de 20 minutes je fais un arrêt. Tout est OK sur la moto, zéro fuite, zéro écrou qui bouge. Je n’ai rien perdu en route. La température moteur a oscillé entre 86°C et 93°C dans les traversées de village. Du coup, mis en confiance je me dis que je vais grimper en haut du Mont Saint Odile juste à coté histoire de vous faire une photo. Je suis en mode pépère et je "poursuis" une bagnole qui tente vainement de me laisser la place alors que je ne souhaite pas aller plus vite...J’arrive au sommet à 97°C et une odeur d’huile brûlée me saisit au moment ou je me parque à l’ombre...Rhaaaa j’ai de nouveau de l’huile qui coule du cylindre avant

… Je me prends 30 minutes de réflexion en laissant la moto refroidir. C’est un goutte à goutte pas une grosse fuite donc je ne vais pas manquer d’huile mais je suis à 30 bornes de la maison. Le choix est délicat : Autoroute pour aller vite et bien refroidir ou petite route qui permet de s’arrêter facilement pour contrôler et moins dangereuse en cas de panne. Va pour la petite route
Je repars sur la pointe des pneus, me laisse doubler par un abruti à fond sur sa moto avec sa copine en t-shirt court accrochée derrière (on est à la limite du dessin Joe Bar Team grandeur nature…

) et commence à contrôler les voyants et le moteur toutes les 4 secondes. Je roule aussi tranquille que possible et finit cahin caha par arriver chez moi. La fuite n’a pas empirée mais elle ne s’est pas arrêtée.
Je pense que je peux exclure l’hypothèse trop d’huile pour cette fois. D’ailleurs le symptôme est différent. La fois précédente le moteur s’était mis à pisser au bout de 2 minutes. Là c’est venu beaucoup plus tard. Je ne vois qu’une autre explication, c’est que j’ai mal mis en place le joint de couvre culasse ou mal serré le dit couvre culasse. Avec la température, l’étanchéité ne se fait plus…..Bref je vais remiser le Café et attendre d’avoir deux jours clairs pour démonter l’avant et remettre tout ça d’équerre. En espérant que cette fois soit la bonne pour enfin pouvoir rouler l’esprit tranquille .
Merci de m'avoir lu et à la prochaine.