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VERSAILLES, 1 oct 2010 (AFP)

- Seulement 40% des Français se considèrent comme initiés au secourisme: les autorités misent donc sur les toutes jeunes générations pour combler le retard en matière de formation aux gestes qui sauvent.
Des sensibilisations aux premiers secours ont lieu dès l'école primaire, comme à Maurepas, dans les Yvelines, où sont venus jeudi pompiers, gendarmes, policiers et médecins du Samu, tous en tenues.
Le message adressé aux enfants est simple: en cas d'accident, appeler le 15, le numéro du Samu qui activera la chaîne des secours.
"Comment fait-on si on est seul?", demande Raphaël, élève en CM1. Il faut "couvrir le blessé et aller chercher des secours", plutôt que de rester près de la personne accidentée, répondent les intervenants.
"Il est important de sensibiliser les enfants car dans dix ans, ce seront des adultes et qu'ils entrent dans une zone d'âge où la prise de risque est plus grande", explique le docteur Yves Lambert, directeur du Samu 78.
Il est "doublement important de passer par les enfants car ils peuvent être victimes et que les bons réflexes citoyens, appris jeunes, restent", complète le porte-parole de la Croix-Rouge française, Jean-François Riffaud.
"Les gestes qui sauvent, c'est d'abord protéger la zone de l'accident et appeler les secours, et cela des enfants de huit ou neuf ans peuvent l'entendre", juge-t-il.
L'inspecteur d'académie des Yvelines, Jean-Michel Coignard, rappelle que les gestes de premiers secours sont inscrits au programme dès le primaire et que chaque collégien doit obtenir le PSC1 (Prévention et Secours Civique de niveau 1, ex-brevet de secourisme) après 12 heures de formation.
"La demande citoyenne a augmenté, donc la demande des enseignants à être formés a également augmenté", relève M. Coignard, en rappelant que les futurs enseignants doivent désormais attester d'une formation en secourisme pour s'inscrire au concours.
Avec 40% de sa population formée au secourisme, "la France se situe dans la moyenne (européenne) derrière les pays germaniques et nordiques", le champion étant la Norvège (95%) suivie de l'Allemagne et l'Autriche (80%), avait noté en juin l'Académie de médecine dans un rapport.
"La diffusion et le développement du secourisme en France ne paraissent pas au niveau attendu pour un pays avancé", avait dénoncé le médecin Henri Julien, auteur de ce rapport "Secourisme en France. Panorama et perspectives".

Le texte préconise une meilleure diffusion de la formation, à l'image de "certains pays européens qui lient l'acquisition du permis de conduire à l'obtention d'un diplôme de secouriste", que le PSC1 (secoursime individuel) soit requis pour accéder à certaines professions impliquant la "prise de responsabilité de groupes humains" et pour la "pratique d'un sport à risque" ou encore pour les permis moto, auto et bateau.(source AFP)

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