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Chapitre 1 – Où elle se déshabilla au premier rendez-vous !
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Plein d’entrain, moins de raison, je me lance donc dans le rafraîchissement de mon Café Racer tout juste acheté (si vous l'avez raté, en voici le
récit). Je dis rafraîchissement car, ce n’est pas une rénovation et pas vraiment une remise en route vu qu’il roule déjà.
Par un beau soleil de janvier, je m’attaque donc au démontage de tous les carénages et à l’osculation de toute une liste d’éléments préalablement établis. Je m’attendais à batailler plus mais d’une part elle se désape plus vite qu’un strip-teaseur et d’autre part les fixations semblent avoir correctement vieillies. Il faudra nettoyer les vis d’accastillage, changer et harmoniser les rondelles mais je ne constate qu’un seul point pour lequel la fixation originelle a lâchée et a été remplacée par un boulon. C’est caché sous la selle donc rien de bien grave.Au gré des démontages de carénages je vois que ceux ci sont en fait quasiment tous fissurés au niveau des trous de fixation. Ils ont été consolidé par l’arrière mais je pense qu’il faudra reprendre les pièces. N’ayant pas l’intention de garder la peinture dans l’état actuel ce n’est qu’une demie mauvaise surprise.
Au registre des découvertes, un pneu arrière qui malgré un état visuel excellent affiche 10 ans au compteur. Je constate que la moto dispose d’un vase d’expansion qui, si j’ai bien compris n’est pas posé d’origine mais fait partie d’une opération de fiabilisation réalisée par les garages accrédités.….En revanche le dit bocal est vide de chez vide ! Le liquide de refroidissement avait été remplacé selon les dires du vendeur….Comme quoi la confiance n’exclue pas le contrôle :-) Je n’ai pas encore vérifié le niveau d’huile, mais je me félicite de n’avoir pas fait plus que 2 km avec la moto si jamais je découvre le même genre de blague dans le carter… Les tendeurs de chaînes donnent l’impression d’avoir été démontés et remontés - j’imagine pour changer les ressorts - les écrous portant les stigmates du passage de la clé. Cela conforte l’idée qu’une opération de fiabilisation a été effectuée sur le moulin conformément aux dires du vendeur. Je me suis noté de vérifier cela mais c’est une intervention plus longue et plus délicate. Ce sera pour plus tard.
Les disques de freins sont encore dans la tolérance mais je suis trop nul et inexpérimenté pour arriver à voir si les plaquettes sont toujours bonnes. Je pense qu’il faudra que je démonte les étriers pour avoir une meilleure vue.
Étrange, la « bouche » à savoir la prise d’air dissimulée sous la bulle est fendue sur toute sa largeur. De ce que je vois, il semblerait que la pièce plastique est plus large que sa fourche de maintien en métal au point d’en fissurer de mécontentement ! J’ai fait une petite réparation de fortune pour relâcher de la tension et recouvrir la fissure mais il faudra remplacer cela un de ces jours. Je ne pense pas que ça influe des masses, mais la base d’une prise d’air c’est de générer du flux laminaire. Toute aspérité ou fissure va générer de la turbulence qu’on ne souhaite pas trop voir s’agissant de la respiration du bestiau. Tant qu’on est dans la poumonnerie, je démonte le cache sur la boite à air. C’est net et le filtre a une bonne tête. Je le changerai quand même par acquis de conscience. J’imagine que ce n’est pas d’origine, la tête de la longue vis qui maintient le filtre à air en place a été percée pour y faire passer un fil métallique qui fait office de goupille de sécurité. Bon c’est un poil overkill mais ça ne mange pas de pain...La même opération a été réalisée au niveau des vis de fixation du capot de filtre à huile, une jolie couronne de métal reliant les 3 vis. Je n’ai pas demandé au vendeur si il était Orthodontiste, peut être une déformation professionnelle :-)
La couronne arrière (très très sale) est une 39 dents. Une bonne excuse pour faire le kit chaîne à l’occasion. Je me demande si le capot qui couvre le pignon de sortie de boite mais qui reçoit également le récepteur d’embrayage peut du coup être démonté facilement ? Je vais parcourir le forum, j’imagine que la réponse doit être dans une discussion quelque part... (c’est évidemment une fourberie de ma part espérant recevoir une réponse qui m’évitera de chercher, oh que je se suis vicieux et fainéant !).
Le vendeur a eu la riche idée de tirer un faisceau depuis la batterie avec des prises bananes sur une petite platine artisanale de facture correcte accessible sur le coté de la moto ; sympa pour faire la charge de la batterie sans se prendre la tête. Batterie, à priori neuve, qui me sort un honnête 13V malgré l’absence de roulages récents et le froid bien piquant des deux dernières semaines. Je lui collerai un coup de chargeur régulièrement pour la garder saine.
Une dernière opération sur le compte tour qui manifestement ne compte pas les tours, je me contente d’une action corrective sommaire et débranche, nettoie puis rebranche le connecteur idoine. On verra bien si ça suffit ou si je dois lui sortir le grand jeu.
De manière plus générale je la trouve plutôt jolie cette Voxan sans ses oripaux de plastique. Une bonne tête de bulldog basse et trapue avec un cou bien musculeux. Sans être un expert, la fabrication me semble plutôt bonne, les assemblage font « costaud » et la disposition et la réalisation des pièces cachées semblent ne pas avoir été négligées. C’est sur cette bonne note que je range mes outils, bâche la belle et referme ce premier chapitre de mes aventures en Voxanie.